Donc. Nous. Chez nous. Confiné.e.s, ou à peu près. On peut jouer sur les mots. Perdu.e.s, épuisé.e.s, lassé.e.s, affamé.e.s. Nos colères contre des murs, nos pleurs évaporés, nos rêves brisés.

Nous n’avons plus le choix, nous devons plonger profond. Chercher autre chose, découvrir d’autres identités. Nous ne pouvons plus être les mêmes qu’hier. Qui étions-nous? Qui serons-nous? Qui deviendrons-nous?

Je vous invite à écrire ensemble nos explorations, nos découvertes aussi, peut-être. Cherchons le sauvage, l’innocence, la poétique, allons au plus près de l’absurde et du ridicule, de l’étonnant et du bizarre. Allons vers la métamorphose.


Je propose un atelier par mois. Si vous voulez n’en rater aucun, abonnez-vous à la newsletter. (voir fin de la page)


L'atelier est en accès libre sur ce site mais si vous voulez soutenir mon travail, voici le numéro de compte de l'ASBL "Les ateliers de l'escargot"  : BE83 0682 4850 3115. Je propose un prix de 8 ou 14 euros/atelier (en fonction de ses possibilités financières). Ce prix me semble correspondre assez justement aux frais liés à la gestion du site et au temps de travail réalisé. Merci.

Comment ça marche??

Vous pouvez lire et suivre les propositions d’écriture et passer un bon moment avec vous-mêmes mais vous pouvez aussi partager vos textes et échanger avec d’autres autrices et auteurs durant tout le mois en cours.

Je vous propose un groupe privé sur Facebook. Ce groupe nous permettra d’échanger entre nous mais aussi de publier facilement nos textes en mode public si nous le désirons (vive la contamination poétique!).

Il vous suffit donc de :

  1. « liker » la page Facebook Ateliers de l’escargot.
  2. M’envoyer un message via cette page, qui ressemble à celui-ci : « Je voudrais participer au groupe atelier en ligne » ou demander à rejoindre le groupe privé « Ateliers de l’escargot en ligne ». Attendre un tout petit peu que je vous invite ou que j’approuve votre demande.
  3. Publier votre texte.
  4. Lire et commenter les textes des autres.
  5. Vous réjouir de ces échanges.

Consignes générales :

  • Prévoyez du temps : au moins 1h30 + 20 minutes de pause entre les consignes. Si vous prenez plus de temps, c’est bien aussi.
  • Les consignes sont à prendre ou à laisser ou à transformer, le but de cet atelier est d’écrire et partager.
  • Essayez de lire les consignes une à une.
  • Faites-vous une tasse de thé, un café, servez-vous un verre de vin, mangez un bout de chocolat.. entre les consignes.
  • Prenez le temps de vous installer confortablement, dans un lieu calme et de préférence près d’une fenêtre (si votre maison est envahie d’enfants, si il y a des travaux dans la rue, si votre chaise est bancale, ça ne doit pas être un frein, mais une nouvelle expérience d’écriture).
  • Soyez bienveillants vis-à-vis des autres mais surtout de vous-mêmes.
  • N’ayez pas peur.

Le fauve

  • Ecoutez cet extrait de « Croire aux fauves » de Nastassja Martin (écoutez au moins 3 minutes, plus si vous le désirez, ou lisez le roman…).
  • Le texte commence par cette adresse « à tous les êtres de la métamorphose, ici et là-bas ». Dans ce livre, Nastassja Martin raconte sa rencontre avec un ours, et comment cette rencontre l’a transformée, comment elle a pu trouver, à travers cette expérience, le « fauve » en elle. Je vous invite, non pas à des rencontres aussi violentes que la sienne, mais à explorer, dans votre corps, les différentes formes animales, végétales, minérales. « Je fus pendant longtemps… » Racontez ce que c’était/c’est/ce sera/ce serait d’être un poisson, un arbre, une pierre, un lion… Ne réfléchissez pas trop, habitez les premiers êtres vivants qui vous passent par le corps. Etonnez-vous.
  • Voici une playlist tout à fait subjective, à écouter en écrivant si vous en avez envie : Fauve

L’étonnant

  • Ecoutez regardez ce clip d’Aaron avec Jean-Claude Van Damme : Ultrarêve.
  • Alors…, dansez, osez, tout, même l’inattendu et n’ayez pas peur : Vous pouvez écrire un texte qui commence par ces mots « N’aie pas peur… » et répéter cette courte phrase comme un mantra. Ecrivez en cercle si vous le désirez : en commençant par le centre et en écrivant en spirale vers l’extérieur.
  • Réécrivez ensuite votre texte en le retravaillant (ou pas)

L’étrange

  • Nous sommes toujours l’étrange/l’étranger de quelqu’un. Et si nous assumions notre étrangeté? Non pas pour entrer en conflit, non pas pour aller contre, mais pour créer d’autres identités mêlées?
  • Je vous invite à regarder cette performance de Noémie Boes dans le métro Bruxellois, et à lire son texte.
RITUEL D'AUJOURD'HUI DANS LE METRO: 
 A l'invitation de reEvolution poétique dans le cadre de l'acte PADAM.E- Poets Artists Dancers Actors Musicians Everywhere, à effectuer un maximum d'actes réEvolutionnaires poétiques dans l'espace public, je vous présente cette courte capsule filmée par Anita Iribagiza. Voici plusieurs mois que je danse dans les transports en commun, je me réjouis à cette occasion de pouvoir le partager avec vous.
 Mais pourquoi cette chanson? Elle fait référence au plus vieux texte de l'Humanité: L'épopée de Gilgamesh. 
 Elle nous parle d'Enkidu, un homme sauvage rejeté par la forêt suite à sa rencontre avec une courtisane (méthaphore de la civilisation?). 
 Enkidu a été créé par une déesse dans le but d'affronter Gilgamesh qui est un dictateur violeur sans pitié. L'histoire nous raconte qu'Enkidu et Gilgamesh ont exactement la même force. Ils vont donc se battre durant des jours et des jours sans pouvoir se départager au point que finalement ils deviendront amis. (amants?)
 De nos jours, cette histoire me fait écho car il s'agit d'éveiller en nous l'Homme sauvage à force égale pour affronter notre société "Gilgameshienne" et ce, non pas dans le but de la terrasser mais bien de la transformer par une relation où ces deux forces peuvent se transformer mutuellement par une relation d'égal à égal. Après la mort d'Enkidu, Gilgamesch deviendra un dirigeant plein de sagesse et de compassion.
  • Regardez cette vidéo une nouvelle fois. Choisissez un point de vue et racontez l’étrangeté. Soit celle de cette danseuse et de son acte, soit celle des passants, des voyageurs, soit celle même de l’environnement dans lequel elle évolue. Créez une bande son en mots.
  • Et puis, si le cœur vous en dit, je vous invite à imaginer un acte poétique réEvolutionnaire en allant au plus près de vos forces sauvages et à rejoindre ce projet collectif : Poètes acteurstrices artistes danseurses musiciennes Partout

C’est fini pour ce mois de novembre. Prenez le temps d’écrire, de partager et de lire les autres.

Je termine avec un extrait d’un texte de Ludivine Joinnot sur la poésie :

« C’est une ouverture à moi, à l’autre, au monde / C’est ce qui définit mon rapport à ce même monde, mes intentions, le sens que je veux donner à ma vie / C’est ce qui légitimise ma sensibilité / C’est quelque chose qui va chercher loin dans les tripes / C’est quelque chose qui nous déborde, qui nous échappe souvent / … / C’est ce qui transforme le difficile en quelque chose de soutenable / C’est ce qui me maintient vivante »


Il est toujours possible de me contacter pour l’une ou l’autre question. (Je prends le temps de vous répondre)

Bons moments d’écriture!

Fidéline