Le sol est inconfortable. Mouvant. Ça tangue. Nous ne savons pas sur quel pied prendre appui, nous avons perdu nos repères. Ce qui nous arrive, ne ressemble en rien à ce que nous connaissons. Aucun ancêtre pour nous montrer la marche à suivre, aucun modèle à imiter, aucune voix à laquelle se fier. Nous sommes monstrueusement libres, et enchaînés.

Je vous invite cette semaine à explorer votre sentiment de liberté, des pieds à la pointe des cheveux, de notre lit à la chambre d’hôpital de notre proche ou moins proche, sur notre vélo ou dans les bras d’un être aimé ; sentons-nous libres et tant pis si c’est inconfortable. Soyons humains.


L'atelier est en accès libre sur ce site mais si vous voulez soutenir mon travail, voici le numéro de compte de l'ASBL "Les ateliers de l'escargot"  : BE83 0682 4850 3115. Je propose un prix de 8 ou 14 euros/atelier (en fonction de ses possibilités financières). Ce prix me semble correspondre assez justement aux frais liés à la gestion du site et au temps de travail réalisé. Merci.

Rappel : Comment ça marche??

  • 3 consignes détaillées (comme en atelier mais avec des liens vers des textes, chansons ou vidéos) : 3 textes à produire
  • Pour vendredi, choisissez un texte et un seul (de plus ou moins une page A4 maximum) à poster sur le tumblr privé « ecrirependantleconfinement » (pour celles et ceux qui ne connaissent pas, tumblr est une plateforme de partage de textes, images, vidéos)
    • Lisez, commentez avec bienveillance les textes publiés, likez, réagissez..
    • Vous pouvez m’envoyer votre texte en privé via mon courriel ateliersdelescargot@gmail.com si vous êtes trop stressé.e.s., le vendredi uniquement de 13h à 16h.
  • Si vous avez des questions sur les consignes, je serai aussi à votre disposition le vendredi de 13h à 16h.
  • Je vous invite à commenter les textes postés également le vendredi, de 13h à 16h.

Huitième atelier en ligne : Liberté quand tu nous tiens…

Des images plein la tête…

  • Nous sommes libres de créer. Même en silence, même enfermés, même seuls. Et nous avons cette chance inestimable de pourvoir encore être touchés par les créations des autres. Je vous invite à écouter Arvo Pärt, interprété par Anne Akiko Meyers et à regarder les images animées par les studios Skazka.
  • C’est à présent à votre tour de créer des images en écoutant Arvo Pärt. Vous pouvez écouter cette playlist et écrire ces images suggérées par la musique, ces images qui se forment en cascades ou en pointillés à l’intérieur de vous. Si vous préférez dessiner, ou dessiner et écrire, c’est bien aussi. Sentez-vous libres, c’est le thème de cet atelier…

Se sentir libre, corps et ailes

  • Je vous propose de regarder et écouter cette poésie dansée du groupe Neige : « Après tout… »
  • Ecrivez avec vos pieds, avec vos coudes, avec votre ventre, cognez-vous aux murs de votre maison, bougez, dansez, posez une feuille au sol ou accrochez-en aux murs, dispersez-vous, et continuez cette phrase : Après tout, je…, après tout, nous… ». Faites confiance à votre corps, à vos mains qui écrivent (n’hésitez pas à écrire avec la main que vous pensez moins habile), écrivez partout. Vous pouvez écrire et dansez en musique, ou pas. Vous pouvez vivre cette expérience pendant 30 minutes ou pendant 3 jours. Sentez-vous libres… Et puis, rassemblez votre production, collez, fixez, faites-en un texte.

Pour aller où?

  • C’est toute la question. Je vous rassure tout de suite, je n’ai pas de réponse. Il y a deux semaines, j’ai écouté ce texte d’Ascanio Celestini, « Parasite », interprété par le talentueux David Murgia. Il m’a scotché, mais je ne savais qu’en faire. Il m’a scotché à ma table, à ma cuisine, à mon lit, au sens propre. Et puis, j’ai écouté, les autres, j’ai entendu leurs expériences. J’ai écrit l’expérience d’une autre personne durant ces semaines étranges que nous traversons, une expérience qui n’avait rien à voir avec la mienne, j’ai écrit après l’avoir écoutée, et je me suis dit qu’il y avait peut-être là, une piste, quelque chose à faire de cette liberté.
  • Je vous invite à écouter, vos proches, ou moins proches, et à raconter une histoire de confinement qui n’est pas la vôtre.

J’espère que ces propositions vous ont permis de vous sentir libres, d’expérimenter cette force intrinsèque de notre condition et que vous aurez envie de partager et découvrir les textes des « autres ».

Merci d’avoir participé à cet atelier, n’hésitez pas à rejoindre le groupe de partage de textes en m’envoyant un mail.