Nous regardons tous, de plus en plus, le ciel : les soleils couchants nous chavirent le cœur, les murmurations d’étourneaux nous bouleversent, nous guettons la migration des cigognes, Mars et Vénus étaient visibles il y a quelques nuits, étoiles lumineuses. Nous cherchons sans doute des réponses, ou rêvons d’autres horizons. Ce début d’année, comme un coup de massue ; nous nous figeons, nos demains ravis par de vieux fascistes d’un autre temps, d’un temps que nous imaginions révolu. Nos désirs de paix, de reliance, de poésie et d’amour semblent vains et dépassés, nous ne sommes plus certains d’être de ce monde. Et puis, nous revenons à nous, au corps, à la terre, au ciel, à l’eau. Nous sommes vivantes, nous sommes vivants, et nous avons en-vie de créer, d’aimer, de rencontrer, de découvrir, d’être.

En ce début d’année 2025, j’ai eu envie de reprendre la création d’ateliers en ligne, parce que ce lien vers vous m’avait manqué, parce que ces ateliers avaient été un moyen pour moi de dépasser la paralysie du confinement et que cette paralysie s’était à nouveau manifestée.

Je vous invite à me suivre, à écrire avec moi, inspiré·e·s par mes rencontres, lectures et découvertes des derniers jours. J’espère revenir vers vous, via ce médium, au moins une fois par mois.


L'atelier est en accès libre sur ce site mais vous pouvez soutenir mon travail, je propose une contribution de 12 €. Ce tarif me semble correspondre assez justement aux frais liés à la gestion du site et au temps de travail réalisé. 

Il est possible de contribuer en cliquant ici.

Merci.

Écrire et partager : Petit manuel à lire si vous n’avez jamais participé



Mardi dernier, la Maison de la Poésie de Namur organisait une baignade nordique accompagnée par la poétesse québécoise Vanessa Bell. J’y ai participé avec ma maman (j’ai raconté l’expérience et ce que j’y ai trouvé dans un post sur Facebook et Instagram), mais au delà de mon expérience personnelle, ce moment d’immobilité et de reliance avec l’hiver m’a semblé essentiel et régénérant. Quelle que soit l’expérience vécue, aussi simple et modérée soit-elle, je vous invite à rencontrer l’hiver.

Vous pouvez regarder ce reportage de radio-canada, notre hiver n’est pas le leur, mais la beauté de leurs paysages nous éblouissent, laissons-nous éblouir… :

« Baignade nordique, la passion de Vanessa Bell ».

Dans son livre, « Fendre les eaux » (récit de ses expériences de baignade nordique), Vanessa Bell raconte ce moment vécu durant le reportage, elle ne s’attendait pas à ce que la surface de l’eau soit gelée, elle ne s’attendait pas non plus à vivre un moment rare alors qu’elle était au service des journalistes, c’est pourtant ce qui s’est passé pour elle.

Je me surprends à rester plus longtemps que ce que j’avais prévu, explorant cette nouvelle matérialité de l’eau. Au départ craintive, je suis maintenant dans une humeur radieuse. J’en oublie l’équipe du « Téléjournal », j’en oublie la caméra et même le temps.

C’est cette présence que je vous invite à explorer, cette disponibilité à ce qui est à vivre.


Allez dehors (dans un jardin, un parc, une terrasse,…), restez au moins 5 minutes dehors (plus si vous le désirez), trouvez un endroit où l’immobilité est possible, oubliez votre smartphone, habillez-vous chaudement, protégez votre corps du froid, de la pluie, de la neige, du vent, soyez attentifs, attentives, à vos sensations, respirez profondément et laissez-vous habiter par ce qui est là, sans attentes, sans idées préconçues, sans jugement.

Revenez vers la chaleur ou emmenez avec vous un cahier et écrivez :

  • Faites une liste des mots qui vous traversent (n’essayez pas de bien écrire, de faire du joli, de poétiser)
  • Faites une liste des rencontres faites durant ce moment, rencontres intérieures (souvenirs, apparitions, etc.) et extérieures

Voici un poème de Walt Whitman extrait de son recueil « Feuilles d’herbes » :

Lieux et moments — qu’y a-t-il en moi qui les accueille partout n’importe quand, me faisant me sentir chez moi? Formes, couleurs, densités, parfums — qu’y a-t-il en moi qui leur correspond?


  • Écrivez ce qui, en vous, a accueilli le lieu et le moment, ce qui, en vous, leur correspondait.
  • Écrivez aussi ce qui vous a accueilli, ce qui vous correspondait.
  • Écrivez ce qui vous a empêché d’accueillir, en vous.
  • Écrivez ce qui ne vous a pas correspondu.

Je vous partage la carte de la « Traversée », carte de notre tarot poétique qui nous invite à accueillir l’immobilité, à nous laisser traverser par le vivant, par le vibrant.

Qu’est-ce qui vous traverse en ce moment?

Voici la liste des mots que vous nous avez partagés sur les réseaux sociaux quand nous vous avons demandé les thèmes que vous aimeriez aborder :

douceur, lenteur, résistance, temps, bulle, mouvement, rythme, absence, silence, joie, danse, signe, envol, lumière, famille, amour, gratitude, maison, cycle, ombre, pénombre, extraordinaire, ordinaire, intranquillité, rencontre, légèreté, peur, deuil, rêve, couleur, entre-deux, noir, balance, anxiété, confiance, identité, lettre, espérance, miroir

Regardez cette vidéo d’Emmanuel Magdelaine (je vous partagerai certainement d’autres vidéos, je suis fan…) :

Laissez-vous traverser par les mots des autres, que vous racontent-ils? Choisissez 3 mots dans la liste ci-dessus et écrivez ce qu’ils racontent de vos liens en 2 ou 3 phrases.


Relisez ce que vous avez écrit depuis le début de cet atelier, entourez ce qui vous plaît, les extraits qui vous surprennent, les mots qui vibrent. Respirez, regardez par la fenêtre et écrivez avec la main la moins adroite sur une feuille blanche (sans lignes ni carrés) de format A5, position portrait. « Aujourd’hui, ce qui me rend vivant·e, ce qui me rend vibrant·e, c’est… »

Si vous le désirez, partagez ce dernier texte sur le groupe Facebook « Ateliers en ligne ».

Merci de m’avoir suivie, de me faire confiance. Si vous désirez recevoir les infos concernant nos activités et les prochains ateliers en ligne, abonnez-vous à notre Lettre d’information

Fidéline Dujeu

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