J’ai toujours aimé le mois de mars. Les giboulées, le printemps qui s’annonce, un pas en avant, un pas en arrière ; les derniers froids qui nous atteignent moins parce qu’on sait que ce sont les derniers ; les carnavals, les grands feux, les retrouvailles après l’hiver… Bon, cette période nous apprend à attendre l’improbable. C’en est fini des cycles, us, coutumes, saisons. Nous vivons chaque jour comme un premier jour, nous apprenons le monde et son chaos, nous découvrons notre pouvoir et nos désirs. Nous rêvons de liberté, de fêtes, de poésie, de danse, de musique, de théâtre et de baisers, nous savons maintenant leur goût et leur nécessité. Je vous propose de nous découvrir encore un peu plus au milieu de ce « chant » de ruines, d’aller à la rencontre de nos puissances intimes.
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L'atelier est en accès libre sur ce site mais si vous voulez soutenir mon travail, voici le numéro de compte de l'ASBL "Les ateliers de l'escargot" : BE83 0682 4850 3115. Je propose un prix de 8 ou 14 euros/atelier (en fonction de ses possibilités financières). Ce prix me semble correspondre assez justement aux frais liés à la gestion du site et au temps de travail réalisé. Merci.
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Petit manuel à lire si vous n’avez jamais participé
Attendre
- Je vous invite à écouter « Attendre » de Yaël Naïm, à attraper au vol un mot, une phrase, à les coller les uns à côté des autres, à cesser d’attendre et oser. Qu’allez-vous faire? « J’ose suivre ma voie… » Écrivez tout ce qui vous passe par les mains, faites-leur confiance (vous pouvez utiliser la main avec laquelle vous avez moins l’habitude d’écrire), écrivez en flots, en listes, quand vous ne savez plus quoi écrire, reprenez les mots de Yaël Naïm « J’ose suivre ma voie » et laissez-vous porter.
- Relisez, recoupez ce qui doit l’être, réécrivez calmement.
Surprendre
- Surprenons-nous, étonnons-nous nous-mêmes. Regardez cette vidéo des 2CELLOS interprétant Thunderstruck. Laissez-vous faire… C’est simple et bon, non? Ou encore, regardez l’hommage à Gainsbourg d’Elliot Jenicot et Corine Vervondel. Et si nous allions ailleurs que là où nous sommes attendu·es? Si nous improvisions? Si nous décalions nos points de vue?
- Écrivez cette fois, si vous le désirez, sans espaces entre les mots, écrivez ce qui vient d’ailleurs. Prenez quelques livres dans votre bibliothèque, des livres que vous avez aimés et qui vous ont porté·es peut-être un jour ou un soir, prenez la première phrase du livre et continuez, soyez irrévérencieux·se avec cet auteur·rice, osez, décalez, faites-vous rire. Quand vous n’avez plus rien à écrire, choisissez un autre livre et recommencez.
- Laissez reposer. Reprenez votre texte calmement, réécrivez, recoupez ce qui doit l’être (ou pas).
Sourire
- Écoutez regardez cette interprétation de « Feeling good » de Nina Simone par Ane Magellan.
- Réécoutez cette chanson de Nina Simone ou n’importe quelle autre chanson, musique, qui vous fait sourire. Réinterprétez-la, avec vos propres mots, traduisez-la, qu’est-ce qu’il « vous fait » ce morceau? Qu’est-ce qu’il provoque? Comment vous-sentez-vous en l’écoutant?
- Créez votre propre langage, osez.
- Si les mots vous échappent, préparez-vous une boîte à mots : prenez un ou deux ou trois livres et allez à la pêche, ouvrez le livre au hasard, copiez le mot sur un petit papier, pliez le en deux et mettez-le dans votre boîte. Récoltez une trentaine de mots. Vous pourrez aller « pêcher » un mot dès que vous vous sentez à cours d’idée.
Merci de m’avoir suivie ce mois encore. Partagez vos textes dans le groupe privé ou sur n’importe quel réseau social, ou via courrier postal à vos ami·es, ou en affichant vos textes sur les murs de votre ville, ou en les criant sur votre place publique, ou… Osez 🦋
